Le cas du scandale Ticketmaster est une exemplification parfaite des conséquences d’une mauvaise gestion en assurance qualité logiciel. Mais avant de plonger dans les détails, une contextualisation s’impose.
Aujourd’hui, Ticketmaster représente plus de 70% des billets pour les concerts tenus aux États-Unis. Avec presque 500 millions de billets vendus dans le monde chaque année, il s’agit de la plus grande entreprise dans cette industrie. Et pourtant le 17 novembre dernier, la plateforme doit annuler la mise en vente des billets pour la tournée de Taylor Swift. Les raisons ? Plus de 3.5 millions de personnes se seraient enregistrés sur le site de Ticketmaster, en plus de nombreuses attaques de robot. Les différentes structures technologiques de Ticketmaster n’ont tout simplement pas pu supporter une telle affluence. Des suites de cet incident ce n’est pas moins de deux douzaines de plaintes qui sont déposées contre le géant américain de l’évènementiel. Mais qui est responsable ? Joe Berchtold, PDG de Ticketmaster qui s’est récemment excusé auprès de Taylor Swift, remet principalement en cause des attaques de bots qui ralentirait la plateforme. Pourtant, Ticketmaster assure dépenser plusieurs millions de dollars dans différentes technologies pour mieux lutter contre ces attaques de bots, qui permettent d’acheter un grand nombre de billets d’une traite. De manière plus générale, une mauvaise estimation du trafic sur leurs infrastructures ainsi qu’une mauvaise préparation à une affluence supérieur à la moyenne semblent être les deux principales causes expliquant la situation rencontrée en novembre.
Ce lundi dernier, les préventes pour la tournée de la popstar Beyoncé ont été lancées. Est-ce que Ticketmaster aura appris de ses erreurs passées ? Réponse dans quelques semaines lorsque les ventes officielles seront ouvertes.